L'actualité de la crise: le high frequency trading, expression de la modernité financière, par François Leclerc

Billet invité.

LE HIGH FREQUENCY TRADING,
EXPRESSION DE LA MODERNITE FINANCIERE

Ces mois de crise qui n’en finissent pas, et ne sont pas prêts de le faire, auront déjà été l’occasion de multiples et étonnantes découvertes. Non pas en raison de l’attitude de ses principaux acteurs – sans surprise, la plupart d’entre eux restant rigoureusement dans leur rôle – mais à cause de l’inventaire en cours des petites merveilles que contient la boîte à outils de la finance, désormais que son couvercle est un peu ouvert.

Il est devenu courant, parfois même dans les milieux bien-pensant, d’évoquer la partie fantôme du monde de la finance et de reconnaître qu’un secteur important de celle-ci échappe, faute d’être à ciel ouvert, à toute inventaire. De la même manière que l’on s’est mis à parler de l’économie réelle, comme si une partie d’entre elle ne l’était pas. Des esquisses de la finance fantôme peuvent commencer à être tracées, en s’appuyant sur de premiers repères : centres non coopératifs (paradis fiscaux), structured investment vehicles (structures de parking d’actifs), hedge funds (mercenaires de la finance), etc… On parvient à distinguer dans ces coulisses dépourvues de tout éclairage un petit monde assez mystérieux qui actionne toute une machinerie complexe aux rouages qui nous dépassent. Jouant de commodités semble-t-il d’autant plus décisives qu’elles restent dans l’ombre. On finit par pressentir que le monde visible de la finance a un double qui ne l’est pas, et qui joue pourtant un rôle fonctionnel. Etablissant le parallèle avec le double langage que les membres de sa confrérie pratiquent couramment, s’étant donné entre initiés des raisons d’être distinctes de celles qu’ils affichent pour la galerie (soutenir l’économie).

Tout ceci n’est pas sans alimenter une abondante production fantasmatique. Ou alimenter une profonde méfiance, davantage justifiée. Imposant de garder résolument ses pieds sur terre !

Dans le vaste magasin de la finance, le rideau a également été écarté sur de dangereuses trouvailles, comme le sont les produits structurés. A propos de leur conception, on a beaucoup crié à une manifestation du génie de la finance, encensant et rémunérant en conséquence de supposés bons génies, alors que c’étaient les mauvais qui avaient gagné (et qui continuent néanmoins d’exiger comme due une gratification obscène).

Au fil de ces découvertes, l’activité financière s’est aux yeux de tous de plus en plus apparentée à un casino. Pourvue de salles et de jeux d’argent adaptés aux moyens de ceux qui y pénétrent, réservés selon les cas aux boursicoteurs du dimanche ou aux traders de haut vol, munis de machines à sous dissimulant derrière un mode d’emploi anodin de redoutables mécanismes (destinés à ce que la banque gagne mais ne pouvant éviter que parfois elle saute). Dans des salons privés ont été entre-aperçus des dark pools, ces clubs, qui pullulent par dizaine aux Etats-Unis, auxquels adhèrent de gros joueurs voulant se prémunir durant leurs longues parties des interventions intempestives des troubles-fêtes. Enfin, tout aussi discrets, une nouvelle génération de joueurs s’est assise aux tables de jeux, sans y être invitée : les pratiquants du high frequency trading, un nouveau club de parvenus qui bousculent leurs aînés du trading et veulent rafler l’essentiel de la mise.

C’est là où nous voulions en venir. Pour tenter de mieux évaluer l’utilisation de cette nouvelle technologie, qui fait fureur aux Etats-Unis où elle est née, et qui depuis se répand en Europe. Elle s’appuie sur l’utilisation d’algorithmes sophistiqués et la mise en oeuvre de capacités informatiques très performantes, afin de réaliser à très grande vitesse un nombre faramineux de transactions et d’accumuler au final beaucoup d’argent grâce à de très faibles gains captés lors de chacune de ces fugaces opérations d’achat-vente d’actifs (que l’on appelle flash orders). Une disposition prise en 2000, qui est apparue comme secondaire, a été l’un des éléments techniques déclenchant du HFT, lorsqu’il a été décidé que les transactions seraient effectuées selon des prix calculés à deux décimales près après la virgule ! Ouvrant la voie à la l’accumulation des mini-profits résultant des flash orders. Trois chiffres à ce propos : 1 milliard d’actions seraient traitées ainsi quotidiennement, soit 60% du volume des transactions boursières sur les places boursières américaines, pour un bénéfice annuel estimé à 21,8 milliards de dollars. Quelques noms des principaux acteurs aussi. Goldman Sachs et Citigroup sont les plus connus, mais il faut également retenir les noms des principaux nouveaux venus : GETCO, Tradebot, et Citadel Investment Group.

Une réflexion a été engagée aux Etats-Unis à propos du high frequency trading (tentons un acronyme de plus: HFT), donnant lieu à des prises de position de membres du Congrès, comme le sénateur Ted Kaufman, ou de l’administration, ainsi qu’à des enquêtes journalistiques s’efforçant de plonger dans le milieu assez opaque de ceux qui le pratiquent, et de donner la parole à ceux qui s’interrogent, ou même le dénoncent. Ce billet doit notamment à celle des journalistes de Reuters. La SEC, l’agence gouvernementale chargée de réguler les marchés boursiers, a entamé une réflexion et devrait rendre publiques ses conclusions début de l’année prochaine. On verra bien.

C’est Paul Krugman qui a été à la fois le plus simple et le plus définitif dans son appréciation. Faisant remarquer que si la raison d’être des marchés boursiers était d’apporter des capitaux aux entreprises et à l’économie, il ne voyait pas très bien en quoi le HFT pouvait d’une quelconque manière y contribuer. Mettant le doigt sur une question de plus en plus souvent à juste titre posée : à quoi sert la finance moderne  ? Il est en effet clair que les rendements de cette nouvelle activité ne résultent pas de la rentatibilité des entreprises ainsi et des dividendes qu’elles distribuent ! Cela renvoie aux remarques acides de Lord Turner sur l’utilité sociale de certaines activités financières, une question centrale laissée sans réponse et dont il n’est pas besoin d’être un financier pour la partager.

Le débat américain est toutefois assez embrouillé, quand on l’aborde. Car nul ne sait trop la réalité des incidences du HFT sur les marchés et cela se ressent. D’autant que les traders de la vieille école, menacés dans leur business, se joignent au concert des voix qui s’élèvent pour le dénoncer, annonçant que leur activité se meurt, sous l’effet de sa montée en puissance, et l’on peut envisager qu’ils chargent un peu la barque.

Argument de choc de ses défenseurs : la liquidité, cette vertu cardinale des marchés, est appelée à la rescousse. Ceux-ci font valoir l’importance décisive de leur contribution dans ce domaine, qui repose sur une idée toute simple : plus les actifs changent de main souvent avec un bénéfice au passage, plus le business est florissant. A l’inverse, cela coule de source (ou plutôt n’y coule pas), l’absence de liquidité d’un titre provient du fait qu’il n’est pas négociable sur le marché, qu’il n’y a pas d’acheteur pour lui.

Le dossier présenté par les opposants est plus étoffé, mais a besoin d’être mieux établi. Il repose en effet plus sur des interrogations que des faits, tant en raison de la nouveauté de la pratique que de la discrétion extrême dont s’entourent ses auteurs (qui la justifient au nom de la protection de leurs technologies maison, le ticket d’entrée n’étant pas élevé – moins d’un million de dollars – et la concurrence féroce). On se rappelle également, sur ce registre, l’épisode rocambolesque de l’arrestation par le FBI de l’employé de Goldman Sachs accusé d’avoir volé du code informatique destiné à la programmation du HFT.

Cela n’empêche pas le procès d’être engagé. Ni les critiques d’évoquer le risque de l’introduction de codes informatiques malveillants venant créer des réactions en chaîne incontrôlables et le chaos au sein des marchés boursiers (en référence au lundi noir de 1987). Et, plus généralement, de considérer que le HFT est générateur d’un risque systémique de plus dans un monde qui s’inquiète déjà de son accroissement.

D’autres fortes et plus précises accusations sont également portées, évoquant des pratiques pouvant être criminelles, c’est à dire de délits d’initiés d’un type nouveau. Faisant des opérateurs de HFT des initiés par le biais de l’analyse informatique accélérée de l’énorme masse des transactions disponible, permettant de déceler des opportunités avant même les traders classiques, et de prendre leur bénéfice avant que ces derniers ne puissent intervenir. Le Nasdaq Stock Market produit à lui seul environ 50 giga-octets d’informations tous les jours, qui se mesurent en nanosecondes (un milliardième de seconde), ce qui donne une idée de l’ampleur des données analysées. Plus précisément, les investisseurs institutionnels se plaignent de la pratique des opérateurs de HFT : le taux très élevé d’annulation des ordres enregistré suggérant que leurs algorithmes sont utilisés pour analyser les flux d’ordres en attente, avant d’agir. Plus de 90 pour cent des ordres présentées à la Bourse de New York par les entreprises de haute fréquence sont en effet annulés, selon un responsable de NYSE Euronext. Il y a donc tricherie, est-il considéré. Interrogé par l’agence Reuters dans le cadre de sa récente enquête, un trader ayant requis l’anonymat a eu ce commentaire définitif : « ils ne devinent pas ce qui va se passer, ils ne spéculent pas non plus, ils savent, tout simplement… ».

Enfin, il a été mis en évidence que le nombre des transactions avait très notablement baissé (tandis que les écarts s’étaient creusés à la cotation), lorsque la SEC avait l’année dernière brièvement interdit les ventes à découvert sur les titres financiers, et que les opérateurs de HFT avaient simultanément levé le pied, liant donc ces deux pratiques de manière indiscutable. Pour preuve supplémentaire, le mouvement inverse était apparu lorsque les dites mesures avaient été arrêtées.

Ce débat, qui va rebondir, et les informations qu’il permet de recueillir, contribue à l’acquisition d’une vue d’ensemble, sous tous ses aspects, de la finance moderne. Celle-ci exerce désormais son activité de manière très sophistiquée et, de fait, souvent hors de tout contrôle possible des régulateurs, notamment en raison de son extrême complexité, de sa rapidité, et de ses interactions. Sauf à ce que des interdictions très strictes soient promulguées à la base même de son activité et qu’une surveillance sans complaisance ni relâche soit effectuée. Une démarche totalement à l’opposé de celle qui a été adoptée.

Le high frequency trading n’est à cet égard que l’un des petites pièces du grand puzzle, pas encore totalement reconstitué mais qui prend déjà forme, du capitalisme financier d’aujourd’hui. L’image qui se dessine est celle d’une activité qui prétend n’obéir qu’à ses propres lois, s’affranchir de toutes les tutelles, s’imposer sans se soucier de ses conséquences dévastatrices et ne profiter au final qu’à une toute petite minorité, prenant sous sa coupe et en otage tous les autres. Prétendant exercer une forme d’asservissement moderne (au sens propre de la servitude), dont l’objectif est de régner en utilisant tous les leviers d’un contrôle social de plus en entêtant, omniprésent et sophistiqué. Non sans parvenir à une incontestable intériorisation de sa domination, la crise sociale montante étant l’occasion d’en mesurer l’intensité.

63 réponses sur “L'actualité de la crise: le high frequency trading, expression de la modernité financière, par François Leclerc”

  1. Allais proposait en 1999 dans « La crise mondiale d’aujourd’hui »:

    Pour être fondamentalement utiles, ce qu’ils peuvent être, les marchés boursiers doivent être réformés :

    – le financement des opérations boursières par la création de moyens de paiement ex nihilo par le système bancaire, doit être rendu impossible ;

    – les marges correspondant aux achats et ventes à terme doivent être considérablement augmentées et elles doivent consister en liquidités ;

    – la cotation continue des cours doit être sup­primée et remplacée sur chaque place financière par une seule cotation par jour pour chaque valeur ;

    – les programmes automatiques d’achat et de vente doivent être supprimés ;

    – la spéculation sur les indices et les produits dérivés doit être supprimée.

    Une seule cotation par jour sur chaque place pour chaque valeur serait de loin préférable ; elle réduirait considérablement les coûts, et elle serait favorable à tous les investisseurs, petits et grands. Plus un marché est étendu et plus les cours qui s’y établissent sont significatifs et équitables.

    1. Absolument sain et logique!
      Retour à la corbeille et toute transaction passe par un support papier validé.
      Pas d’informatique dans la phase trade.

    2. Si on ne peut interdire le HFT, on pourrait aussi imposer un « pas » minimum d’investissement en entrée-sortie : un mois, trois mois, un an ? Ceci afin de laisser le temps au capital ainsi prisé de fructifier pour celui qui le détient (l’entrepreneur).

  2. « Ben Bernanke est en lice pour reprendre son poste. « Bernanke lutte pour un deuxième mandat », annonce le Wall Street Journal. Sait-il ce qu’il fait ? Eh bien non. Il s’est trompé sur le plus grand événement de la récente histoire financière. Il pensait que la super-bulle de 2004-2007 était en fait une période de « grande modération » provoquée par ses propres politiques monétaires supérieures ! Il était encore en train de se féliciter lorsque les choses lui ont explosé à la figure.

    Et maintenant, il pense encore que le moyen de résoudre un problème causé par un excès de dette est d’offrir plus de dette. Bien entendu, ça n’a pas fonctionné pour les Japonais. Cela ne fonctionnera pas pour les Etats-Unis. Ce que nous ne savons pas, c’est comment ça ne va pas marcher.  »

    Bill Bonner. http://www.la-chronique-agora.com/articles/20091207-2338.html

    1. L’argument clé en faveur du HFT est la liquidité : c’est une hypothèse facilement testable. Qu’en est-il?
      L’argument clé contre le HFT, c’est l’utilisation de moyens technologiques « déloyaux » et automatiques pour calculer les probabilités d’évolution des titres cotés plutôt qu’une démarche logique traditionnelle fondée sur des raisonnements économiques, financiers, psychologiques etc. Si ces moyens technologiques sont vraiment déloyaux, il y a en effet de nombreuses facilités pour tuer le HFT en le rendant inopérant par exemple : en rendant plus couteuses les petites transactions, en faisant payer les annulations d’ordre récents (Flash). Attention cependant à ne pas tuer le petit ou le gros spéculateur traditionnel qui apporte effectivement de la liquidité et ne gagne pas à systématiquement (sur un grand nombre de paris élémentaires).

  3. Combien les contribuables de l’Union Européenne ont-ils payé pour sauver les banques de la faillite en 2008 ?

    Réponse :

    – Les contribuables irlandais ont payé 355,76 milliards d’euros pour sauver les banques de la faillite en 2008.

    – Les contribuables anglais ont payé 201,28 milliards d’euros.

    – Les contribuables allemands ont payé 180,94 milliards d’euros.

    – Les contribuables espagnols ont payé 99,13 milliards d’euros.

    – Les contribuables belges ont payé 46,80 milliards d’euros.

    – Les contribuables français ont payé 42,90 milliards d’euros. Pour vous donner une idée, c’est plus que le budget de la Défense Nationale pour l’année 2010.

    – Etc.

    – En tout, les contribuables de l’Union Européenne ont payé 957,52 milliards d’euros pour sauver les banques en 2008.

    http://www.lesechos.fr/info/finance/afp_00209095-irlande-royaume-uni-et-allemagne-en-tete-des-aides-aux-banques-en-2008.htm

    1. Méfiez-vous: il est préférable de faire la distinction entre engagements et dépenses. Les garanties accordées sont des engagement tant qu’elles n’ont pas été utilisées. Il n’en reste pas moins que les sommes sont colossales. D’autant qu’il ne s’agit que des coûts directs, liés au sauvetage bancaire proprement dit, ne prenant pas en compte les programmes de relance économique nécessités par les effets des manquements des banques en matière de crédit.

    2. Nous (les Belges) avons payé 46,8 milliards, cad plus que les Français(42,9 milliards), pour sauver nos banques , alors que nos deux banques principales (Fortis et Dexia) sont passées aux mains des Français .Fortis Banque(maintenant une partie de BNP) fait actuellement beaucoup de bénéfices…Comprenne qui peut…

    1. si tu avais la même chose avec l’accent auvergnat…
      même écrit…
      je suis preneur.
      parce que là le bon prof c’est hight frequency speaking.
      merci

  4. Question: le HFT n’est-il pas une variante démesurément accélérée du « program trading » qui a entraîné la chute de la bourse de New York en 1987 (ce que François Leclerc appelle le « lundi noir »)? Les progrès de l’informatique ayant permis d’accélérer considérablement les flux et le temps de réaction des opérateurs, ainsi que la quantité d’information échangée, je conçois — sauf erreur — le HFT comme une extension du program trading n’impliquant nullement un comportement moins moutonnier des hommes qui sont censés le contrôler. Par conséquent, à terme, et de nouveau sauf erreur de ma part, je ne vois pas comment on pourra éviter une chute ultra-brutale des « valeurs » échangées.

    Autre question, technique celle-là: l’état physique des réseaux informatiques imposant un degré de latence des transactions, n’est-il pas exagéré de parler de nano-secondes pour les effectuer? Et comment éviter un engorgement des voies de transmission des ordres dans ce cas?

    1. Le « program trading », c’est autre chose. Un extrait de La crise du capitalisme américain (2007 ; 2009 : 76-77)

      En fait, la stagnation des volumes cache une baisse encore plus significative du nombre de transactions ordinaires dont les intervenants sont des institutions, tels des fonds de pension, ou des particuliers. Un examen des chiffres révèle en effet qu’une part de plus en plus élevée des échanges d’actions est due à ce qu’on appelle program trading, ou « intervention par programme ». Dans cette activité boursière tout à fait particulière, la transaction a un but très spécifique : reproduire dans un portefeuille le mouvement exact d’un indice boursier ; ceci s’obtient en créant un « panier » qui représente la fraction du marché capturé par celui-ci. Les indices, comme le DJIA (Dow Jones Industrial Average) de la bourse de New York ou le CAC 40 du marché français, sont calculés à partir du cours des actions d’un certain nombre de sociétés choisies comme représentatives du marché dans son ensemble. Il est donc possible de reproduire à petite échelle un portefeuille comprenant les mêmes actions, par exemple les quarante qui composent le CAC 40, dont la valeur fluctue en parallèle avec celle de l’indice. Pour être considérée comme relevant du program trading dans les statistiques publiées par le New York Stock Exchange, une transaction doit porter simultanément sur les actions d’au moins quinze sociétés et être d’un montant égal ou supérieur à un million de dollars.

      Dans quel but voudrait-on reproduire à petite échelle le mouvement général du marché boursier ? On y a recours pour assurer une couverture dynamique (dynamic hedging) de son portefeuille ou pour en réaliser une stratégie d’assurance (portfolio insurance strategy), voire encore pour arbitrer l’indice boursier. Il est possible sur les marchés à terme de futures d’acheter et de vendre des contrats dont la valeur est celle, supposée, des indices à une date future. Il existe ainsi des futures NASDAQ100, S&P100 et S&P500. Acheter et vendre des paniers d’actions reproduisant un indice par program trading constitue l’équivalent sur le marché au comptant de l’achat et de la vente du future portant sur le même indice, c’est-à-dire une stratégie de couverture éventuelle ou encore la possibilité de spéculer sur la différence entre le prix actuel et le prix à terme postulé sur le marché des futures. Une stratégie similaire porte sur des options au lieu de futures. Autre possibilité, certains fonds mutuels, au lieu de constituer des portfolios à partir d’actions de sociétés choisies avec soin, offrent à leurs clients un portefeuille qui est la copie conforme d’un indice boursier particulier. Cette stratégie a pour avantage principal de minimiser les frais de gestion : pas besoin ici d’analyses complexes visant à faire émerger les titres les plus rentables, le portefeuille est constitué par simple program trading.

    2. Je ne suis en rien un informaticien spécialisé réseaux, mais je crois savoir que les contraintes dans le domaine de l’informatique financière sont effectivement de l’ordre du milliardième de seconde. Une confirmation et un éclairage serait les bienvenus.

    3. En informatique, le temps de traitement de l’information se contracte au rythme de l’innovation. Les domaines grand public de mise en application de ces principes sont principalement concentrés dans les jeux vidéo et l’industrie du cinéma (effets spéciaux, 3D, réalité augmentée, …).

      Exemple : daté mars 2009, pour les Global Equities & Commodity Derivatives, BNP s’adresse à nvidia entreprise jusque là connue pour ses cartes graphiques destinées aux joueurs en réseau, grands consommateurs de temps réel en environnement virtuel… l’outil que propose nvidia et dont apparemment il s’agit, tout au moins dans l’article ci-devant, permet le traitement de 4.000 milliards d’opérations par seconde grâce à 960 processeurs parallèles fonctionnant en simultané : voir ici.

      Pour se tenir informer de l’exécution des opérations à virgule flottante par seconde, on peut regarder la définition des FLOPS dans wikipédia, flops qui n’en son pas pour tout le monde.

      En complément, le top 500 des supercalculateurs (a priori tous dédiés à la science … ou presque) laisse entrevoir les évolutions potentielles à venir : voir ici.

      En novembre 2009, le plus puissant des supercalculateurs (US) affichait une performance de 6.950.600 milliards d’opérations à virgule flottante par seconde, nvidia n’a qu’à aller se rhabiller et les banquiers à attendre le vide-grenier.

    4. 5 centièmes de secondes pour passer un ordre. (en moyenne, fonction de l’occupation des réseaux et du nombre d’ordres à passer)

    5. « je crois savoir que les contraintes dans le domaine de l’informatique financière sont effectivement de l’ordre du milliardième de seconde. »

      Ce temps de l’ordre de la nano seconde est lié à la nécessité de donner un identifiant unique à chaque transaction.
      En effet, une transaction et une seule se doit de disposer, pour un temps infime et pour ses besoins propres, de la ressource qui, sur l’ordinateur qui l’estampille, lui attribue son identifiant. C’est donc une contrainte impérative.

      Ce qui fait dire, à juste titre, que les contraintes sont de l’ordre de la nano seconde.

      Mais qui ne signifie nullement que le traitement d’une transaction s’effectuera en 1 nano seconde.
      Traitement, sauvegarde et protocoles de transmissions nécessitent des temps que l’on peut situer au niveau de la fraction de seconde pour des données échangées entre places situées aux antipodes l’une de l’autre.

    6. il serait peut-être utile que quelqu’un retrouve le nom de la société informatique de HFT qui a acquis le statut de place boursière.
      Désolé de ne pas m’en souvenir, mais je me suis déconnecté du monde boursier depuis la revente de mes actions.

    7. Cher Monsieur Leclerc, le milliardieme de seconde correspond à une fréquence de 1 mega hertz soit 1 milliard de hert. Le moindre PC familliale tourne aujourd’h’ui à des fréquences de 1 gigha hertz, soit 1000 megahertz et donc une durée d’opération élémentaire de 1/1000 de milliardieme de seconde. Autrement dit, en un milliardieme de seconde, votre PC effectue 1000 opérations élémentaires.

    8. kHz (kilohertz, 10e3 Hz), MHz (megahertz, 10e6 Hz), GHz (gigahertz, 10e9 Hz) and THz (terahertz, 10e12 Hz)
      Milliardième de seconde est donc GHz.

      « The hertz are, however, not regularly used in nonsinusoidal contexts. »
      Un circuit digital tente le tout ou rien, le moins proche possible d’une courbe analogique donc.

      Mais c’est une notion de marketing, c’est plus séducteur : à l’hopital nous admirons une courbe proche de 1,2 Hz palpitante de notre vie elle-même … alors si le « coeur » de notre bécane tourne à 1GHz, tout ça dans notre salon à nous !
      Et même si la merveille pédale dans la choucroute 99% du temps : quel exploit pour le touriste de bazar !
      Il y a d’autres unités plus pertinente, mais à quoi bon si ça désynchronize de l’essentiel : l’impulsion d’achat.

      C’est plutôt le « time-stamp » du système de gestion des transactions qui imposerait une limite opérationelle.
      Ceci en supposant que l’émetteur (cette place boursière proclamant le minimisation des investissements pour une maximisation des profits) s’offre une bécane plus puissante que la minorité de ses clients et pour quel bénéfice personnel Madame ?

      Il vaut bien mieux engraisser son lobby.

    9. je vais tenter de répondre a votre question,

      Comme l’a^vprécidé Claude Animo, il y a un gouot d’étranglement dans les algotyhme de matching, chaque ordres, petit ou gand doit être réferencé par un numéro unique, et les orders books actualisé en temps réel. De plus l’information produite par ces précedent changement doit ensuite être diffusé a tout les utilisateurs avant qu’un autre ordre puisse être référencé. Donc le milléme de seconde, c’est en théorie. Dans la pratique il y a deux sorte de plate forme, les plate forme profesionnel et les plate forme public. Le profesionnels sont les premiers a recevoir l’information, qui est ensuite retransmise vers les plate forme public de trading on line. Du coté des brokker, passeur d’ordre pour les tradeur public, les paquets d’ordres sont envoyer aux profesionnel par groupe d’ordre donc avec un décallage dans le temps. Même si cela semble être trés rapide.

      Quand je parle des profesionnel je parle bien sur des banques qui ont un accées direct aux serveur de trading, tandis que le public doit dans un premier temps passer par un brooker.

      Donc le HFT n’est possible qu’entre le brooker et le profesionnel qui passe réellement l’ordre. Chaque profesionnel a donc la possibilté de savoir, de connaitre, a l’avance la quantité d’ordres non profesionnel. Il est donc possible pour eux de savoir a l’avance dans quel direction il faut aller.

      Ensuite il y a bien sur e la competition entre les rofesionnels, c’est a ce momment précis que la notion de réseaux intervient, les reseaux les plus rapide auront l’avantage sur les reseaux plus lent, c’est juste une histoire de grosseur de tuyaux, pour résumer. Plus le tuyau et gros, plus il peut envoyer ou recevoir d’informations.

      M’enfin pour la competition entre les profesionnel, la distance entre le point d’émission et de reception joue aussi un grand role. Si l’information doit parcourir une plus grande distance est rencontrer un grand nombres de routeur, il y a obligatoirement un ralentissement du flux et donc un décallage plus ou moins importe du temps entre l’envoie et la reception.

      M’enfin le HFT ne peut être jouable que sur les gros ordres. Donc c’est un sérieux avantage pour les profesionnels. Avantage dont le public n’as pas accées.

      Pourquoi certains ordres ont du lal a passer les des descente, parce que les brooker ralentissent les flux public a la vente afin de pouvoir liquider en premier.

      M’enfin il y a d’autre subtilités, mais c’est plus compliqué.

    1. bonne question! elle me dépasse pour le moment quelque peu.
      Il me semble néanmoins que le HFT est une machine à soustraire de l’argent au détriment d’autres excités – avec succès pour certains, mais pas pour tous, forcément.
      A partir du moment où il y a moins de titres proposés, c’est ce qu’obtiendrait la monnaie fondante, car la préférence pour les biens durables en lieu et place de la préférence pour la liquidité devrait calmer les marchés boursiers, y compris le HFT, mais, là, je suppose que cela prendrait un peu de temps et ne marcherait qu’après des échecs de plus en plus nombreux que subiraient les plus excités, faute de retrouver la volatilité coutumière de ces marchés, calmés précisément par la monnaie fondante que personne ne souhaite garder sous forme liquide plus que nécessaire.
      Mais, promis, j’essayerai de comprendre un peu mieux les choses avant d’en dire plus!

  5. Alors, le HFT est un automatisme mathématique qui joue sur les limites de l’implémentation technique du système, et qui consiste à capturer toute la marge positive crée artificiellement par le besoin de calculer à deux décimales. C’est en spéculant à la baisse qu’ils se font payer la différence quand celle-ci est artificiellement gonflé par le mécanisme décimal. Ils n’ont que faire du sens inverse, la hausse, car alors le mécanisme jouerait contre eux. C’est pour cela que l’activité disparut lorsque les paris à la baisse furent interdits.

    Ils ne font pas leurs gains sur les cours, mais sur les variations de ceux-ci au moment ou une baisse passe par l’effet amplificateur de la notation à deux chiffres… lorsque au lieu d’évoluer lentement il saute de x,y(z+0)5 a x,y(z+1)0.

    Encore un exemple de comme la compétitivité est devenue si meurtrière qu’on cherche à tirer avantage de n’importe quel détail minime, soit-il mathématique, financier, politique, social, ou plutôt dans le mix complet de tous ces angles d’attaque sur la réalité (Et si la réalité réelle n’est pas assez performante pour cela, on en invente bien une autre plus utile, n’est-ce pas, Paul?).

    1. justement, en régime de monnaie fondante, les cours en bourse deviendront très stables et basés sur la rélle performance industrielle de l’entreprise, un peu « comme autrefois ».

  6. ça m’évoque un dessin qui représentait un PDG recevant dans son bureau une délégation de salariés venus réclamés une augmentattion de salaire .

    Des PC , graphiques en temps réels sur tous les murs…

    Et il leur dit d’un air ( faussement ?) lui même consterné , et en leur indiquant une chaise libre devant un ordinateur digne de la NASA :

     » Le plus simple est que vous discutiez directement avec l’ordinateur central ! » .

  7. Cela rejoint un de mes commentaires sur la négociation du prix du poisson en Bretagne et où j’ai étudié la transmission par satellite des quantités pêchées afin que les prix soient fixés indépendamment de toute négociation.

    Bien poissonnement votre.

  8. « Obscène » : les bonus et stock-option quasi libre d’impôts, sont en effet obscènes.
    Ils atteignent une proportion non négligeables des bénéfices… et rétribuent
    la capacité à extraire du pognon de n’importe quelle origine, par exemple
    les caisses publiques.
    Pourquoi un plombier ou autre artisan ne peut pas se servir au tas, comme cette
    bande de faillis incompétents ? Est-il trop loin de Dieu ?

    « Complexité » : mot adorable pour dire « c’est tellement compliqué que si je vous expliquais
    vous ne comprendriez pas ».

    Votre rubrique décrit inlassablement des agissements si grotesques que j’envie votre
    courage et votre constance.
    Je rêve à ce que pourrait extraire de cette ignominie le génie d’un Coluche – Coluche
    était indiscutablement un génie et un génie perfectionniste dans la maîtrise de la langue-
    Quand cette mascarade mortelle prendra fin ?

    L’autonomie de la finance est une anomalie.
    L’Etat, les pouvoirs publiques,ont le devoir de réglementer et de contraindre la finance
    à un rôle social utile, surtout quand la troupe en cause s’apparente à un assemblage
    de bras cassés, faillis et incompétents.

    De ‘NingúnOtro’ le 29 novembre 2009 à 15:35 :
     » C’est pour cela que le jeu ne sera avorté que quand ceux qui prendront
    en mains la solution du problème ne seront pas des banquiers
    et ne se trouveront pas sous l’influence directe ni même indirecte de ceux-ci. »
    C’est très bien dit.

    1. « Pourquoi un plombier ou autre artisan ne peut pas se servir au tas, comme cette bande de faillis incompétents ? Est-il trop loin de Dieu ? »
      Je vous rassure : il le font tous les jours. Mais eux sont poursuivis pour vol. A la différence de certains..

      « L’Etat, les pouvoirs publiques,ont le devoir de réglementer et de contraindre la finance à un rôle social utile, »
      Hé bien, en cela, vous venez de découvrir une certaine association.
      De malfaiteurs.

    2. L’état, les pouvoirs publiques dites vous…………..mais ce sont des malfaiteurs, des nuisibles, qui profitent allègrement de l’argent publique et se moquent bien des citoyens, et à mon humble avis il devrait leur être interdit d’intervenir en quoi que ce soit dans la finance qui elle devra impérativement être revue de fond en comble.

  9. The Outstanding Public Debt as of Monday December 07, 2009. is :

    $ 12 102 650 151 554, 93

    http://usdeficit.com/

    Aux Etats-Unis, la dette publique a dépassé aujourd’hui le plafond autorisé par la loi (le plafond maximal de la dette publique était de 12 100 milliards de dollars).

  10. « s’étant donné entre initiés des raisons d’être distinctes de celles qu’ils affichent pour la galerie (soutenir l’économie).  »
    Al Capone lui aussi soutenait l’économie en donnant à boire aux Américains. Il est vrai que le petit pécule d’Al Capone ferait sourire les grands chefs « banksters », d’aujourd’hui qui ont placé leurs hommes (ou femmes) à la tête des ministères de l’économie d’un très grand nombre de pays. Celui qui a dérégulé la finance US en 1999 , sous Clinton, ce qui est une cause essentielle de la crise, venait bien de Goldman Sachs comme l’actuel secrétaire d’Etat au Trésor? (Voir le film de Michael Moore intéressant sur ce point comme sur d’autres).

  11. Si je ne me trompe pas, la nouvelle place boursière favorite des « high frequency traders » s’appelle BATS (pour Better Alternative Trading System).

    1. Merci Laurent.

      Un article ci-dessous sur l’arrivée de BATS en Europe :
      http://www.generation-nt.com/instinet-europe-prete-faire-son-entree-bats-europe-son-newswire-171361.html
      « En moins de trois ans, BATS s’est taillé une part de marché considérable aux Etats-Unis. Dans le contexte de changement significatif qui anime actuellement les marchés de capitaux européens, l’arrivée de BATS en Europe ne va pas manquer de relancer la concurrence entre les bourses traditionnelles et les nouvelles MTF. Le succès de BATS aux Etats-Unis est dû en grande part au fait qu’elle a permis à tous les acteurs du secteur du courtage de bénéficier d’améliorations en termes de liquidités et de prix.. »

  12. @ Chuck92
    Existe-t-il une version traduite ou sous-titrée en français de ces vidéos ? Et si non, puisqu’elles paraissent si pédagogiques, est-ce qu’un lecteur de ce blog ne pourrait-il pas s’atteler à la tache pour que tous puissent en profiter ?
    Merci d’avance aux bonnes volontés.

    @ tous
    A signaler :
    – un texte de MAURICE ALLAIS publié dans le Marianne de cette semaine (semaine du 5 au 11 décembre).
    – une interview de JACQUES SAPIR réalisée pour un magazine sud-coréen et publiée sur l’excellent site « J’ai dû louper un épisode” de la non-moins excellente journaliste Pascale Fourier : http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/archive/2009/12/06/jacques-sapir-reflexions-sur-la-crise1.html

    1. Bonjour Philippe,
      desole, ce gars est un maitre mais il ne parle que anglais…
      Ouch, je n’ai pas les competences pour refaire les sous titres d’une video, j’espere que cela interpellera quelqu’un…
      A+

  13. @ François Leclerc

    « Le high frequency trading n’est à cet égard que l’un des petites pièces du grand puzzle, pas encore totalement reconstitué mais qui prend déjà forme, du capitalisme financier d’aujourd’hui. »

    si vous dites vrai, je tenterai – une fois de plus et je vous prie de bien vouloir m’en excuser – de citer Tomasi di Lampedusa dans le Guépard :

    « Se vogliamo che tutto rimanga com’è, bisogna che tutto cambi » (Prince Salina)
    “Si nous voulons que tout reste en l’état, il faut tout changer”.

    Affirmation cynique et désanchantée préalable à une autre, moins citée, celle de l’immutabilité des rapports de force dans le coeur de la Sicile éternelle. “Ils empireront”, estime même Lampedusa/Salina.

    «Tutto questo non dovrebbe poter durare; però durerà, sempre; il sempre umano, beninteso, un secolo, due secoli…; e dopo sarà diverso, ma peggiore. Noi fummo i Gattopardi, i Leoni; quelli che ci sostituiranno saranno gli sciacalletti, le iene; e tutti quanti Gattopardi, sciacalli e pecore continueremo a crederci il sale della terra».

    Qu’en pensez-vous, Monsieur Leclerc: nous approchons, non?

  14. Trés bon article,

    M’enfin pour faire du HFT il ne faut pas payer de commissions sur les transactions, sinon cela ne vaux plus la peine.

    1. Payer des commissions sur le HFT ne change pas grand chose si malgré celles-ci son usage reste un avantage compétitif. Si l’on pénalise exclusivement le HFT… autant simplement le rendre impossible technique et ou normativement. Ce sera plus facile à mettre à l’ouvre que mettre surplace toute une comptabilité et infrastructure pour calculer et encaisser ces microtaxes.

      Si l’on taxe toutes les opérations, alors le HFT continuera, parce-que le rendement sera moindre pour toutes les opérations, mais le HFT restera rélativement plus compétitive.

    2. exact NingúnOtro, j’avais répondu un peut trop attivement. Même si il paient des frais de cortage cela reste toujours interressant. D’ailleurs c’est aussi l’interet des HFT que d’augmenter le nombres de transaction sachant que chaque transaction rapporte une commission.

      Désolé pour le premier post, il y a une difference entre Profesionnel et public.

  15. Dans le top 500 des supercalculateurs de novembre 2009, ceux déclarés comme étant dédiés au monde financier – i.e. toutes activités financières confondues, cliquer sur l’onglet « Installed Systems » – sont aux positions et puissances potentielles maximum (en pic) suivantes :

    109 83120
    168 60749
    169 60749
    335 76416
    410 53760
    411 53760
    412 53760
    413 53760
    414 53760
    415 53760
    416 53760
    417 53760
    418 53760
    453 40720
    454 40720
    482 39040
    494 37840

    Soit un capacité totale pour cette seule liste de 923.194 GigaFlops – autrement dit 923.194 milliards de millions d’opérations à virgule flottante par seconde.

    Ces équipements sont d’usage installés dans des data center bénéficiant d’une très généreuse alimentation électrique, disposant de la fibre optique et d’un matériel de routage fréquemment mis à jour pour suivre l’explosion des cadences. Par exemple, Alcatel-Lucent a annoncé, en septembre 2009, avoir établi un nouveau record de vitesse de transmission de données sur fibres optiques. Les ingénieurs de Bell Labs, centre de recherche et développement de l’équipementier, sont parvenus à atteindre 15,5 Tbit/s (soit 15 500 000 000 000 bits/s) sur une distance de 7 000 km entre Paris et Chicago.

    Je vous invite à vous pencher sur le concept de « technologie de rupture » pour élargir le spectre. Je fais ici un copier/coller de la rubrique dédiée à la conséquence des technologies de rupture sur le monde des affaires émanant de wikipedia :

    Les technologies de ruptures n’apparaissent pas comme telles aux consommateurs et il faut un temps vraiment important pour qu’elles se présentent comme telles aux autres industriels. C’est pourquoi elles sont difficiles à identifier en premier lieu. En effet, comme le souligne Christensen il est tout à fait normal que les entreprises établies ignorent d’abord les technologies de rupture parce qu’elles ne font pas le poids par rapport au technologies traditionnelles et leurs marchés sont marginaux par rapports aux marchés principaux. Et même lorsqu’elles sont reconnues comme telles les entreprises existantes rechignent à les adopter car elles entrent en compétition avec les technologies traditionnelles qui fonctionnent et qui sont profitables. Elles « cannibalisent » leurs activités. Christensen recommande aux entreprises établies de surveiller le développement de ces technologies, d’investir dans de petites entreprises qui les exploitent et de continuer à entretenir leur cœur de cible de sorte à ce que les performances restent supérieures à ce à quoi la technologie de rupture peut prétendre.

    Une application HFT a dans ces nouvelles conditions tout loisir de s’affranchir de la barrière du temps perçu.

  16. Les Anglo-Saxons aiment bien fusionner:

    grippa pour ‘grippe-A’
    botax pour ‘taxer_le_botox’
    transputer pour ‘transistor_computer’
    à quand le:

    M O N E Y P U T E R I N G

    (à quand l’hypercube bancaire ?)

    Alors, les Mickeys, bientôt moneyputable ?

  17. La participation aux marchés impliquant un niveau minimum de confiance dans ses acteurs et ses règles.
    Il est clair que la tendance de cette activité à moyen terme ne devrait pas être orientée à la hausse.

    Il suffit d’attendre l’évaporation de la dette pour s’apercevoir du volume réel de l’activité des marchés…

  18. l’argent ne tombant pas du ciel, d’où proviennent les gains que ces brigands accumulent ?
    il faut savoir qu’en plus de réaliser un nombre faramineux de transactions à la seconde, ce système permet d’analyser les ordres d’achat et de vente déjà en carnet sur le marché, et de modifier leurs propres ordres, à la vitesse de la lumière, pour passer avant-devant celui qui passe son ordre pépère-tranquille; cette pratique peut facilement s’assimiler au délit d’initié;
    celui qui passe son ordre pépère-tranquille c’est le petit actionnaire individuel qui s’est constitué un petit portefeuille d’actions, au cours de sa vie de travail, espérant améliorer sa retraite fondante par les revenus qu’il en tirerait;on estime qu’ils sont environs 4 millions en France, et tous les gouvernements, qui se succèdent, estiment que pour une économie moderne, c’est insuffisant;
    les brigands professionnels se neutralisant par l’utilisation simultanée de cette nouvelle technologie, ce sont donc les petits actionnaires individuels qui perdent tous les jours, sans le savoir, une partie de leurs économies, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus; ni des économies, ni des actionnaires;
    or, une partie non négligeable de l’idéologie capitaliste repose sur le petit actionnaire, qui vote pendant des assemblées, image suprême de la démocratie, bien au-dessus et avant le vote politique des citoyens;
    c’est ainsi que la recherche sans limite du profit, sans réflexion globale sur son fonctionnement, consume le système de l’intérieur, car il ne peut rester debout sans un minimum d’idéologie;
    Mme Neuville, présidente de l’ADAM, association qui défend les intérêts du petit actionnaire individuel, véritable chevalier des temps modernes, n’a plus qu’à considérer que son Moyen-Age va bientôt s’achever;

  19. « C’est comme si les Etats-Unis d’Amérique étaient aujourd’hui maintenus en vie artificiellement par une équipe de secouristes refusant de faire appel à des médecins et dont le seul but serait de prolonger encore un peu la vie du patient.
    […]
    Et quel intérêt y a-t-il à détenir un Dollar susceptible d’être déclassé par une Réserve Fédérale et par une Trésorerie Américaines qui peuvent à tout moment confisquer toute richesse exprimée en cette monnaie? Le monde d’après Bretton Woods édifié par Nixon en 1971, cet ordre nouveau d’un Empire qui abuserait de ses privilèges financiers tremble sur ses fondations, la Banque Centrale US ayant accompli à ce jour tant de manipulations que ce pauvre Dollar paie aujourd’hui un taux d’intérêt négatif! Hayek n’affirmait-il pas que  » tous les Etats ont usé de leur pouvoir exclusif de créer de l’argent afin de frauder et de tromper le peuple »?  »

    « L’Etat Zombie » par Michel Santi

    http://www.gestionsuisse.com/ArticleDetail.asp?id=635

    1. C’est comme si les Etats-Unis d’Amérique étaient aujourd’hui maintenus en vie artificiellement par une équipe de secouristes refusant de faire appel à des médecins et dont le seul but serait de prolonger encore un peu la vie du patient.

      Euh… C’est pas plutôt Jacques Attali qui a écrit ça ?

    2. Il n’y pas de guillemets dans l’article de Santi. Si plagiat il y a, ça ne serait qu’un juste retour des choses – vus les problèmes qu’a eu Attali avec les guillemets dans pas mal de ses livres…

  20. « Le ministère du budget a publié mardi les chiffres du budget de l’Etat en exécution à fin octobre. Il passe sur un an de 60,7 à 134,8 milliards d’euros, en hausse de 122%.

    Un déficit en augmentation de pas moins de 74 milliards d’euros entre octobre 2008 et octobre 2009. Si une crise financière est bien passée par là, la perte de l’Etat a tout de même été multipliée plus de deux fois sur un an. Un tel écart « s’explique principalement par l’incidence de la conjoncture économique sur l’évolution des recettes et, à hauteur de 31,3 milliards, par l’effet des mesures du plan de relance », selon le ministère qui s’exprime dans un communiqué. Sur l’ensemble de 2009, Bercy s’attend à un déficit record pour de 141 milliards d’euros.

    Au 31 octobre 2009, les recettes nettes du budget général sont enregistrées à 186,2 milliards d’euros, contre 239,9 milliards en octobre 2008, soit une chute de 22,4%. »

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2009/12/08/04016-20091208ARTFIG00341-france-le-deficit-budgetaire-a-plus-que-double-sur-un-an-.php

  21. « D’autant que les traders de la vieille école, menacés dans leur business, se joignent au concert des voix qui s’élèvent pour le dénoncer, annonçant que leur activité se meurt, sous l’effet de sa montée en puissance, et l’on peut envisager qu’ils chargent un peu la barque »

    Vous avez entièrement raison.
    Si le HFT doit mourir, ce sera probablement sous les coups de certains acteurs de la finance elle-même. Je doute que les politiques puissent interdire cette pratique. Vous le savez aussi bien que moi, les connexions des financiers au sein de l’administration Obama est telle qu’il ne faut rien espérer de ce côté-là. Mais sait-on jamais.

    Les acteurs traditionnels de la finance en ont ras le bol de se faire truffer par les algorithmes (qu’ils utilisent eux-même d’ailleurs quand ils passent des ordres sur les marchés, algorithmes du type « tiers-volume » ou quart-volume » par exemple). En effet, les prix d’éxécution sont moins bons depuis quelques années en raison de la pollution des carnets d’ordres par ces algo qui modifient la perception de l’état réel de l’offre et de la demande sur telle ou telle valeur.
    Toutefois, et je le sais d’expérience, de nombreux financiers ignorent en quoi consiste cette question du HFT et n’en ont même jamais entendu parler… ce qui ne facilite pas la remise en question de celle-ci car la plupart des gérants n’ont pas conscience que leurs prix d’éxécution sont biaisés par cette pratique.
    Et 2e chose, ce n’est pas une habitude dans cette industrie de se rebeller contre une pratique qui pénalise certains de ses membres. C’est culturel. Dans la finance de marché, les syndicats sont des organisations inconnues au bataillon et s’organiser pour dénoncer des pratiques est rare, individualisme forcené oblige.

    Concernant la question des « program trading » :
    La majorité de ces programmes concerne des paniers visant à répliquer la performance d’un indice. Ce qu’on appelle tout bêtement la gestion indicielle. Cette dernière est assez ancienne et occupe une place importante dans l’univers de la gestion d’actifs.
    La plupart des paniers passent au fixing d’ouverture ou de clôture des marchés. Et si la liquidité n’est pas suffisante à ces instants, les ordres sont éxécutés au fil de l’eau en séance.
    La plupart des gérants indiciels font également des futures et des options pour ajuster la réplication de leur fond à l’indice suivi.
    Il faut noter aussi que ces fonds existent pour les indices larges de marché mais également au niveau des secteurs d’activités.
    Enfin, ce pan de l’industrie de la gestion d’actifs souffre fortement depuis maintenant 2-3 ans du développement des ETF (appelés aussi « trackers) et qui proposent une réplication des mêmes indices mais en temps réel (ces produits cotent comme des actions et n’ont donc pas de valeur liquidative quotidienne ou seulement hebdomaire parfois pour certains fonds) et avec des frais de gestion bien moindres.

    1. M’enfin lorsque l’on l’ont travail sur les indices il faut aussi s’arranger avec ceux qui travail sur les sous jacent (actions). Lorsque que l’on arrive en période de cloture d’option il est important de pouvoir faire varier le court des sous jacents pour ceux qui exerce. Il y en quand même qui se débrouille pas mal a se jeux.

  22. Suite à l’information de Pablo, et les journalistes ont la fâcheuse manie de ne rien dire
    défit + 74 milliards d’Euros
    soit 50 de recettes fiscales en moins, dont près de 20 milliards d’IS en moins
    mesures de relance 30 milliards
    et ….
    6 milliards d’intérêt de la dette en moins soit 50+ 30 -6 = 74

    Juste que ces chiffres simples donnent une lecture bien pertinente de la crise

    L’IS en 2006 46 milliards d’euros à comparer avec la baisse de 20 milliards à fin Octobre 2009, s’il en est besoin cela démontre la réalité de la difficulté de la crise pour les entreprises françaises et montre combien la montée de la bourse est belle et bien coupée de la réalité

    Les taux bas de la BCE servent bien évidemment à réduire l’intérêt de la dette, les taux bas des banques centrales ne sont bien évidemment pas liées à des risques d’inflation….

    30 milliards de relance soit quasi 2.5% du PIB, en d’autres termes l’activité est belle et bien toujours en berne … ce sont les états qui maintienne l’économie à flot, inclus le chomage partiel dans ces 30 milliards…

    En d’autres termes non seulement le chômage risque d’augmenter si pas de reprise mais ensuite et sans baisse des dépenses de l’état, naturellement le déficit restera élevé quoique qu’il arrive…tout simplement car moins de recettes liées à l’IS et à la TVA…..

  23. Mardi 8 décembre 2009 :

    La confusion inquiète les investisseurs à Dubaï.

    La confiance des investisseurs dans l’émirat de Dubaï a de nouveau été mise à mal mardi 8 décembre face aux hésitations de ses dirigeants concernant la restructuration du conglomérat Dubai World.

    La Bourse de Dubaï a chuté de 6,12 %, à un plus bas de 21 semaines, et sa voisine d’Abou Dhabi a abandonné 3,36 % pour terminer à son plus bas niveau depuis 31 semaines.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=57ff9f6bc69e9614f932c6d87c6455d3

    Le domino de Dubaï est en train de tomber.

    Le domino de Dubaï va faire tomber le domino d’Abou Dhabi.

    La deuxième vague de la crise financière va frapper toutes les banques engagées dans le Golfe Arabo-Persique.

    Ce qui est en train de se passer dans le Golfe rappelle la première vague de la crise financière.

    Sauf que, cette fois, le tsunami sera encore plus violent.

    1. De manière un peu générale on peut dire que la guerre et la crise systémique sont de retour sur la scène mondiale. Un cycle de paupérisation globale les accompagne sur fond de rupture des équilibres climatiques.
      La paupérisation comme l’eau s’infiltre de toute part, dans le spectacle proposé par les médias, l’insolvabilité publique et privée, la déflation des actifs immobiliers, les contractions budgétaires présentes et futures des communes, des départements, des régions, la baisse des salaires, la chute significative de la production et du commerce international, le chômage, le regard sur soi, l’avenir des générations suivantes. A quoi l’oligarchie oppose un renchérissement des politiques néo-libérales associés au ciblages d’ennemis potentiels, et une vaine tentative de relance du modèle moribond par les politiques de crédit qui nourrissaient l’artefact d’une socialisation prédatrice de la richesse. Il faut dire que les politiques néo-libérales ont été menées selon un management de coproduction fondé sur le contrat d’un enrichissement infini de la valeurs des actifs immobiliers et actionnariaux. Correspondant au plan subjectif à une mutation éthique des sujets, qu’on peut aussi présenter comme un empoisonnement. C’est un tel contrat – doublé d’une telle maladie- qui aujourd’hui est déchiré sous nos yeux, confrontant une des parties, selon une diversité de contrastes, à un avenir d’incertitude et de paupérisation plus ou moins rampante.
      En ruinant les finances publics, dans une relative et provisoire tranquillité politique, c’est ce pacte que les gouvernements tentent de maintenir. Le prix des actifs ne s’effondre pas plus, au prix de l’injection de masses de liquidités creusant un gouffre vertigineux dans les comptabilités des Etats. Ici encore l’endettement, s’il peut être conduit dans heurts majeurs, résulte d’une coproduction censé sauver l’essentiel pour le sujet néo-libéral : la valeur de sa propriété sur laquelle il gage son avenir, et souvent même sa vie immédiate.

      Le communisme du Kapital qui promettait l’utopie de la propriété et du PEA pour tous vacille, proposant en risposte à son échec le démantélement accéléré des dispositifs de protection sociale du fordisme. Dès lors le sujet va se retrouver de plus en plus dévêtu, et c’est d’ailleurs la rapidité d’une telle mise à nu qui reste encore difficile à évaluer, sujette qu’elle est à des prises de position contradictoires au gré d’évènements sans ordre. A l’évidence la gestion d’un tel retournement va devoir s’opérer avec une science consommée de la division raciale, spatiale et sociale visant à opposer les floués, voire si une telle science échoue trop en recourant à des politiques d’exception d’un genre inédit. La subjectivité propriétaire et actionnariale qui fait de chacun une auto-entreprise en acte ou en devenir, un électron hyper énervé commuté à des écrans, endetté et à statut flottant, en phase, obligée ou désirée, avec le programme de concurrence infinie, eh bien cette sujectivité voudra t-elle expérimenter d’autres pistes que celle de la gestion de plus en plus rigide des inégalités? Si elle songe avec sang-froid à ce qu’elle pourrait y gagner qu’aujourd’hui elle ignore, ce n’est pas complètement improbable. Allez, bonne nuit…

  24. Très bon article. Je vous vous avouer que sur mon blog je me suis aussi senti obligé de commenter le trading à autre fréquence tant je trouve cette pratique décorrélée de toute réalité : économique et morale (les traders hautes fréquences étant les personnes les mieux payés au monde ! ). Cela étant dit votre article est bien plus détaillé. Il y a demain une conférence à dauphine sur  » le monde a t il besoin de la finance « . Christine Lagarde, le cercle des économistes et tout les pdg des banques françaises seront la. Je vous suggère d’y faire un tour également avec Paul jorion si vous le pouvez ! http://www.debat10dec.com

  25. Comparaison n’est pas raison sauf que parfois ….
    Utiliser des termes référés a l’elec-tronique ou tricité, fait penser aux systèmes asservis . Utiliser ce mode de reference pour le système financier implique de se rappeler que ces systèmes complexes peuvent etre stables , astables ou instable. Par instable on entend avoir des solutions situés entrant en résonnance et donc incontrolable . Pour stabiliser ces systèlers , il me semble souvenir que sur un fameux diagramme de Bode , il fallait forcer la courbe pour qu’elle passe entre 0 et moins1 sur l’abscisse. Auquel cas elle quittait une situation perverse pour s’ « amortir  » gentiment.

    Autrement quid de LAMY .Changerait il de chemise ?:
    http://www.m-pep.org/spip.php?article1554

  26. Supplément reuters :

    cliquer ici pour l’article

    ou bien ci-dessous :

    Le geek, nouvelle figure, algorithmique, de Wall Street

    Les traders de Wall Street ne sont plus ce qu’ils étaient; d’ailleurs, ils ne sont même plus à Wall Street.

    Alors que le relationnel revêtait une importance primordiale pour les anciens traders, ce sont maintenant l’informatique et les mathématiques qui ont la préséance et si le trader est en plus doctorant c’est encore mieux.

    Il lui faut aussi de la rigueur, de l’organisation et de la logique pour naviguer dans l’océan des données qu’il recueille quotidiennement et gagner une poignée de microsecondes par transaction.

    « Le marché en son temps fonctionnait sur le principe du châtiment : on savait qui était qui et tout écart était sanctionné immédiatement », dit Al Berkeley, président de la société de courtage électronique Pipeline Trading Systems et ex-vice-président du Nasdaq.

    « La différence aujourd’hui c’est l’anonymat. Quand on a toujours les mêmes interlocuteurs, on finit par s’entendre sur ce qui est acceptable. Mais si tout est anonyme, fini les règles ; les seules qui existent sont celles imposées par le marché ».

    La croissance démesurée du trading haute fréquence, des « dark pools » de liquidités et des algorithmes de calcul a fondamentalement changé la donne à Wall Street et l’état d’esprit de ceux qui y travaillent.

    L’activité traditionnelle du parquet « est vraiment faite pour le mâle dominant », dit Brett Steenbarger, professeur de psychiatrie de l’Université de New York et expert en psychologie du trading.

    « Ce sont des gens hautement compétitifs, qui prennent beaucoup de risques En revanche, les programmeurs en informatique ressemblent presque plus à des membres de ‘think tank' ».

    Le trading haute fréquence représentant 60% environ des transactions boursières, l’atmosphère en Bourse tient maintenant plus de l’intelligence artificielle au sens d’Arthur C. Clarke que du personnage malsain incarné par Michael Douglas dans le « Wall Street » d’Oliver Stone, un film de 1987, l’année du grand krach d’octobre.

    […]

    LA PROGRAMMATION PLUS RECHERCHÉE QUE L’EXPÉRIENCE

    L’idole de ces traders brillants mais maladroits en société et introvertis est James Simons, le gérant de fonds de Renaissance Technologies, connu sous le sobriquet de « Roi des quantas » (King of the Quants).

    Discret professeur de mathématiques, Simons, âgé de 71 ans, a gagné des dizaines de milliards de dollars en faisant les bons paris à partir de stratégies de trading technique. Il prendra sa retraite en janvier mais aura laissé une marque indélébile sur le secteur financier.

    Dans les faits, le modèle Simons a eu également pour effet de faire souvent précéder les patronymes des traders les plus réputés des lettres  » PhD  » (équivalent d’un doctorat). Au point que les capacités de programmation, quelle que soit par ailleurs la formation – scientifique – du candidat, sont dorénavant encore plus recherchées que l’expérience par les chasseurs de têtes de Wall Street.

    Tout le secret à présent est de trouver les bons emplacements permettant de réaliser les transactions les plus rapides au meilleur prix sans que la concurrence ne puisse capter les stratégies employées pour ce faire.

    […]

  27. Trading: so who is afraid of the flash trade un article détaillé de la revue The Banker

    It seems that many are. This summer has seen both BATS and Nasdaq launch flash order programs, but was this an attempt to compete with Direct Edge – which has been successfully using the controversial program since 2006 – or did the rival exchanges simply want to force the hand of the regulators? Writer Michelle Price

    http://www.thebanker.com/news/fullstory.php/aid/6982/Trading:_So_who_is_afraid_of_the_flash_trade_.html

  28. à Jacques roux: votre analyse me semble très fine et bien vue à propos de la paupérisation; c’est bien ainsi qu’elle se concrétise, s’infiltrant un peu partout et en nourrissant les exclusions raciales, statutaires, nationales et autres!

  29. en clair, dites-moi s’il s’agit de cela, le HFT ne marche que quand on peut spéculer à la baisse, vendre à découvert pour racheter quelques nanosecondes après à moindre prix pour se couvrir?
    Eh bien, cela n’est pas compatible avec la monnaie fondante dès que personne n’a envie de vendre, ce quistabilisera considérblement les cours de bourse!
    « interdire les paris sur les fluctuations de prix » semble bien s’inclure dans cette réforme sans que j’aurais à y réfléchir, d’autant que cette technique me dépasse dans le détail, n’étant pas habitué à travailler dans ce milieu.

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